McBess : Le Roi Noir & Blanc du Sex, Drugs & Rock’n Roll

Matthieu Bessudo, alias McBess, est le Frenchie anticonformiste qui a sauté de Cannes à Londres avec un style brûlant, inspiré des cartoons américains des années 30 – 40. Sa patte ? Un mélange explosif de vieux dessins animés façon Merry Melodies fusionné à une esthétique rock, tatouée et délicieusement décalée. McBess nous plonge dans un univers surréaliste où son alter ego, entouré de groupies sexy, dévore burgers, tatouages et symboles hallucinés avec une énergie brute et crue.

La genèse d’un style unique

McBess entre en 2002 à la prestigieuse école Supinfocom d’Arles où il se forme à l’animation. C’est là qu’il sculpte son identité visuelle, alliant animation et illustration dans un style progressivement épuré, davantage structuré, mais toujours éclaté dans ses couleurs et ses influences vintage. Dès ses années d’étudiant, il capte l’attention sur le net avec ses dessins postés sur des plateformes underground comme Eatpoo et CafeSale, jetant les bases d’une carrière bien loin des sentiers battus.

Une carrière à la croisée des chemins entre animation et musique

Diplômé en 2006 avec un court-métrage animé baptisé « Sigg Jones », McBess pose les jalons de son univers graphique audacieux et borderline, où il ose une critique implicite sur la société et la consommation via les marques iconiques comme Nike et Reebok. Sa signature s’impose rapidement : il rejoint The Mill, géant londonien des effets visuels, et signe des pubs pour Nike et Deezer, mêlant culture pop et art expérimental.

L’art pour bander, manger et tatouer

The Dead Pirates

Au-delà de l’animation, McBess mène une double vie en tant que musicien dans « The Dead Pirates« , renforçant son lien viscéral avec le Rock’n’Roll. Ses illustrations dépeignent une ambiance nocturne, tatouée, célébrant la viande, les hamburgers, le tatouage et les vices assumés, avec une esthétique à la fois rétro et résolument moderne. Ses dessins, publiés dans des magazines cultes comme Juxtapoz et Hi-Fructose, trouvent aussi refuge dans des galeries internationales, de Paris à Tokyo, d’Hambourg à Los Angeles.

McBess et la contre-culture dessinée

Ce que McBess incarne, c’est la fusion entre des décennies d’influences underground et un art populaire qui refuse de se plier aux standards aseptisés. Son travail s’inspire des vieux dessins animés américains des années 50 comme ceux des studios Fleischer, qui mêlent un style en noir et blanc rappelant Betty Boop ou les Merry Melodies, et une touche très contemporaine avec des formes modernes, symboles et typographies actuelles. Cette hybridation crée un univers visuel unique, surréaliste et cartoonesque, où autobiographie, nostalgie, musique rock’n’roll et surréalisme cohabitent dans des compositions denses et minutieuses.

Sur ses affiches, prints et bandes dessinées, McBess nous transporte dans une contre-culture visuelle et musicale qui est loin d’être une simple nostalgie. Il recrée et réinvente les codes, choc volontairement les sens et surtout magnétise tous ceux qui refusent la norme. Ses personnages aux traits ronds et noirs, souvent obsédés et provocants, incarnent une poésie brute mais finement travaillée. Entre autoportraits habiles et mises en scène libidineuses, son art dénonce un monde en déroute avec une verve acérée cachée derrière la candeur apparente de ses créations.

En somme, McBess est un maître du mélange des genres, de la fusion entre underground et culture populaire, entre art narratif et surréalisme visuel, faisant de chaque œuvre une invitation à explorer une contre-culture vivante, révoltée et vibrante, loin des standards lisses et prévisibles

Collab avec les Dudes de Berlin

The Dudes de Berlin sont bien plus qu’une simple marque, ils incarnent un véritable collectif créatif en fusion avec la scène alternative berlinoise. Fondée en 2010, la Dudes Factory rassemble des potes obsédés par la culture visuelle, le skate, la musique, la gastronomie, les tattoos et les graffs, créant un univers où chaque discipline converse et s’entrechoque sans barrière.

McBess, copropriétaire et générateur d’identité visuelle

Parmi les collaborations phares, celle avec McBess est la plus retentissante : l’illustrateur français est devenu copropriétaire de la marque, insufflant sa signature surréaliste directement dans l’ADN des Dudes. McBess ne se contente pas d’apposer sa griffe sur quelques visuels, il déploie toute son esthétique, du merchandising aux murs du flagship store berlinois, créant une symbiose parfaite entre lifestyle urbain et imagerie underground.

Un lieu, un collectif, une fête permanente

Le store « The Dudes » au Kastanienallee 87, 10435 Berlin,

Le fief des Dudes, situé à Prenzlauer Berg , est à la fois galerie d’art, boutique, salle de concert et terrain de jeu pour les créatifs. On y retrouve une sélection exclusive d’œuvres, de vêtements illustrés et d’accessoires, souvent mis en avant lors de concerts sauvages ou d’événements barrés propres à Berlin. L’esprit Dudes se résume en une seule phrase : « Life’s short; have fun. ».​

La Dudes Factory et le mur de Berlin : l’art comme manifeste

Parmi les coups d’éclat du collectif, on note la participation de McBess à la peinture du mur de Berlin pour le 50e anniversaire de sa construction, une manière de tatouer l’âme rebelle et festive du collectif sur un monument de la contre-culture mondiale.​ Les Dudes de Berlin, avec McBess en chef d’orchestre graphique, réinventent le collectif artistique : hybride, festif, subversif et radicalement insolent.


https://mcbess.com

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